Ce matin, c’est assise à ma table que j’écris. La concentration afin de pouvoir suivre à la lettre les consignes de ce nouvel outil entraine que l’imagination me fait défaut. C’est un peu comme une ombre qui passe, une ombre qui ne fait que passer. Sans doute il aurait été plus simple de me contenter d’une feuille de papier et de l’encre d’un stylo. Sans doute reviendrais je à ces outils démodés. Je tente désespérément d’appréhender sa silhouette sans malheureusement y parvenir. L’espoir de la laisser rôder près de mon cœur m’anime, en vain. Un rayon de soleil semble vaincre mon esprit morose pour se poser sur la table de jardin. Poursuivant ma quête d’informaticienne exemplaire, d’écrivaine bien dans son époque, une erreur de frappe suivie d’une erreur de manipulation font  disparaître une partie de mon texte. Alors que ce matin, l’avenir semblait radieux, me voici bonne pour réparer mes maladresses, et remettre mon texte à sa place. Alors que mon monde est réduit en cendres, je vais lutter pour conserver cet impératif vital qu’on appelle…l’espoir. Sabine.T