17 septembre, ça me dit quelque chose, mais quoi ? Ah je me souviens, bien-sûr, c’est l’anniversaire de mariage de mes parents…soixante et un an de bons et loyaux services. Vous rendez-vous compte, moi qui ne supporte pas un homme au-delà de deux ans, le temps de quelques mois pour séduire, puis vient celui d’hameçonner, et enfin celui de faire croire qu’on est indispensable. Et puis comme souvent, quand on dit qu’il y a une fin à toute bonne chose, s’écrit l’épilogue, plutôt que l’épitaphe, je choisis mes mots, quoique la mise à mort conviendrait presque mieux, bref pour faire court, en règle générale, au bout de trois ans maximum je n’en peux plus ou plutôt je n’en veux plus. Et oui parce qu’après allez savoir pourquoi, c’est comme ça, trois ans c’est fatal…pour l’autre, pas pour moi,  parce que je n’aime plus. Le besoin d’être seule de nouveau se fait sentir. Moi et ma très chère liberté… bref, j’en reviens aux anciens, mes parents certes mais aussi tous les autres, qui comme eux vieillissent ensemble, au bout de soixante et un ans, partie la folie des débuts, le cœur qui bat dans l’attente de l’autre, les regards qui chavirent, les caresses qui font perdre la tête….

La suite dans la gazette de Sabine qui continue à s’écrire … sans poésie.